vendredi 29 janvier 2010

INDIA !!!!!!!!!!!!!!

Eh oui, ce qui devait arriver arriva...je suis de nouveau en terre trangere.
J'ai passe les trois dernieres semaines à Kolkata (Calcutta) et tout c'est bien deroulé..du moins, je crois.

D'abord étonné de voir un chat, un chien et une chèvre là ou l'on passe les douanes indiennes, je me dirigeai ensuite vers la sortie quand le monsieur qui était assis à côté de moi dans l'avion me proposa de venir passer la soirée chez lui vu que je n'avais pas d'hôtel. Bien sur, j'accepte sa proposition et me dirige chez lui avec son chaffeur privé. Il me disait qu'il était un producteur de musique et qu'il passait la moitié de son temps à Chicago et l'autre moitié avec sa femme et ses enfants en Inde. Un peu incertain de ses intentions, (il avait l'air trop gentil vous voyez) je décidai quand même de le suivre chez lui. 4AM à sa demeure, il insiste pour reveiller sa femme et me la présenter...elle était apparemment une chanteuse populaire ici. Il m'invite alors dans son studio maison ma fois super professionnel et sa femme me fit une jolie démonstration de chants traditionnels indien.
Le lendemain je devais quitter pour trouver mon appart dans cette folle ville d'environ 20 millions d'habitans...pas facile! Alors ce cher monsieur, Ani Rudh de son prénom, dit à son chauffeur de me conduire vers ma nouvelle demeure en passant par le centre d'achat pour acheter une carte SIM pour mon téléphone; il voulait vraiment s'assurer que tout allait bien aller pour moi. Je lui dit aurevoir et ne le revit plus.

Arrivé au ''flat'', je fis la rencontre des autres étudiants qui étaient déjà arrivé depuis un bon bout de temps (on commençait les cours le lendemain). Alors tout naturellement on fit connaissance; un indien, un philippin, un anglais, une madame du Bouthan et une albertaine assez chiante merci. Bref, que d'intéressantes rencontres quoi!
Nous avions une chambre chacun, un grand salon et une cuisine ou l'on ne pouvait se passer d'y confectionner des nouvelles saveurs de thé en mélangeant toutes les sortes possibles.

''Le cours d'enseignement de l'anglais en tant que langue seconde aura pour durée trois semaines et vous devez tous vous comporter comme des étudiants exemplaire'' nous dit la directrice du recrutement avec un anglais tout à fait incompréhensible. Et voilà que nous étions tous embarqués là dedans sans trop savoir en quoi consistait le programme. Tout cela m'apparaîssait très mal organisé...mais je me dis que cela devait être tout simplement organisé à l'indienne et me posa pas trop de questions.

Deux semaines passèrent et il était temps de mettre en pratique les notions qui nous avaient été enseignées. ''Aujourd'hui nous irons dans une école primaire et vous aller enseigner 45 minutes à des enfants de six ans...30-50 étudiants par classe'' nous dit notre prof. Bon. Allons-y, on est là pour ça non?
Et me voilà avec 40 petits yeux de mômes qui ne connaissent que très peu de la vie et qui ont besoin d'un rien pour éclater de tous bords tous côtés.
La classe n'était pas une classe; les cours se donnaient dans une ancienne chappelle séparée par des paravents...Il devait y avoir au moins trois cent petites tête énervées dans cette grande pièce. Le bruit ambiant était cacophonique et j'avais de la difficulté à m'entendre parler.
Les élèves étaient tellement motivés qu'ils se levaient tous du même bond pour se ruer vers moi en levant le doigt: Me sir! Me sir! me, me, me, sir, sir, sir! ''Calm down students go to your seat and remain silent''
-Impossible.

Terminé cette certification, ouf enfin! Cela allait me donner un peu plus de temps pour découvrir Kolkata et la culure du Bengal de l'ouest. Tout est bourré de croyances et de mythes superflus à nos yeux. Si le chat traverse la rue avant que tu ne passes en voiture, il faut s'arrêter...C'est un mauvais présage, quitte à faire arrêter tout le traffic derrière soi.
''C'est une belle ville'', dis-je alors à moi même.
Mais non, ce n'est pas une belle ville...Si l'on appelle Paris la ville lumière, Kolkata serait la ville poussière. Le matin, on se mouche noir. La nuit, on ne peut voir à plus de quinze mètres tellement la pollution crée un épais brouillard constant et dense. Il me fallait quitter cet endroit au plus vite.

Voilà que je m'embarquai dans ce long train glaucque et froid pour me diriger vers Varanasi, la ville sainte de l'Inde. J'avais un petit ''sleeper'' avec huit autre indiens entassés. Dans l'obscurité, je ne pouvais voir que leurs yeux blancs me fixer...je me sentais plus caucasien que jamais. La froideur de la nuit et l'humide brouillard qui l'envelopait me glaçait les os. Vivement le soleil du matin!
Je débarque donc dans cette ville sans trop savoir ou aller ni quoi faire comme d'habitude. Je pris un moto-rickshaw (tuk-tuk) et lui demandai de me trouver une place pas chère pour poser mon sac, prendre une douche et me reposer. ''Me very good driver my friend, best in Varanasi'' me dit-il d'un ton complètement mensonger. ''I no like tourist be stolen by other no good people'' ajouta-t-il.
- Ouais vas-y, j'en ai marre de voyager de toute façon et tout ce que je veux, c'est un lit convenable et de l'eau chaude.
J'étais encore congelé et n'avais pratiquement pas dormi.

Après une ou deux heures de repos convenable, je décidai d'aller explorer un peu les environs. Quelques pas vers le sud, encore quelques uns vers l'est et j'arrivai sur le bord du Ganje...pffffwwoah! Je venais à peine d'arriver et déjà je voyais les corps se faire bruler sur le bord de l'eau. À côté, le peuple vivait; les gens se brossaient les dents, se lavaient, faisaient la lessive, pissaient, chiaient, éduquaient leurs enfants, jouaient au cricket, dansaient, chantaient, volaient les touristes qui étaient des touristes trop évidents. Tout cela était entremêlé avec ce joli bordel d'animaux: vaches, chiens, singes, chats, chêvres, moutons, corbeaux et escros.
Wow quelle circulation d'êtres vivants et morts...assez pour faire flipper l'esprit faible. L'albertaine qui faisait le cours avec moi voulait venir, elle est restée 3 heures et a pris le prochain train pour retourner à Kolkata. Trois heures et elle n'en pouvait déjà plus!
Vers 18h, je retournai à mon hôtel pour manger un morceau; il y avait là un joli restaurant sur le toit et l'ambiance était agréable.
Je me mis à discuter avec deux anglais d'à peu près mon âge:
- Can I join you guys?
- Sure mate, sure mate...where you from?
Ah putain cette question! J'embarquai tout de même dans les modalités des présentations et on a fini par prendre un coup avec le patron de l'hôtel. Ça faisait du bien après tant d'émotions, de voyage et de remous intérieur.
Le lendemain, nous allâmes visiter un peu et je me rendis compte que ces deux anglais commençait sérieusement à me taper sur les nerfs. ''Mate, you owe me some money for the dinner last night'' se disaient-t-ils entre eux.
Ils s'enguelait toujours pour de l'argent...je leur disait: '' You guys are best friends since you are 5 years old, why is it so important that he gives you back the equivalent of 35 cents for a meal, just pay for him tonight...what's the big deal?''
Si c'était pas l'argent leur principal sujet de conversation, c'était ou et combien de temps ils allaient rester à leurs prochaines destinations.
Encore une fois : '' Hey dude, youre in the most spiritual place on earth right now, can't you just enjoy the thing?''
Je crois qu'ils avaient de la difficulté à savourer le moment présent. Ils étaient plutôt du genre à voyager pour ''voir'' et non pour expérimenter.
Tout cela est ok. Je leur dis aurevoir et alla me mêler à la population locale.

J'ai passé tout le lendemain assis sur le bord du Ganje à boire du thé et à discutter avec tous ceux qui pouvaient bien y passer...Je commençais à vouloir quitter cet endroit et ce pays.
-Je ne sais pas ou je vais, mais je vais quelque part.

Je m'arrêtais dans un petit stand de Lassi (boisson au yaourt rafraîchissante) pour y commander un verre.
- One lassi please.
- Bhang Lassi?
- Hummm, yeah I guess.
Ce que le type m'avais pas dit c'est que le bhang est une substance considérée comme de la drogue ici et qui procure un effet semblable à la marijuana consommée en forte dose.
Une heure et demie plus tard, j'étais assis avec cette jolie coréenne qui m'avait invité à prendre le thé sur les berges...PTSsissssiooooouuu waahh
''Qu'est-ce qui m'arrive'' pensai-je à voix haute. Ce thé est vraiment puissant ou je rêve? Elle me regardait avec ses petits yeux rond d'un air soupçonneux.
-I have to go now!
-Why you go? You did not finish tea you.
-Sorry I don't feel so good, I'm going back to my room.
Et voilà que je passai trois bonnes heures à me peter la tête sur les murs tout en réalisant que c'était à cause de ce foutu lassi. No wonder why it's called 'Bang'!

C'était le temps de partir et je pris un billet de train pour Kolkata à 21h. Je reglai la note à l'hotêl et pris un de ces valeureux tuk-tuk en me dirigeant vers la gare.
-Where you go my friend?
-Train estation yah?
-Ok, ok no problem, me the best in town my friend.
-Just go.
J'arrives à la gare et on m'indique que le train a du retard. Trois heures de plus à attendre...Une heure passa et le tableau indiquait maintenant que le train ne viendrait pas avant 9 heure du matin.
''Bon ben merde, je vais devoir me prendre un autre guest house pour la soirée on dirait.''
Je sorti de la station pour me rendre à la rue.
-My friend, where you go?
-Just find me a cheap hotel for tonight ok? Here's fifty rupees.
-Ok my friend, no problem with me, I'm best driver in city.
-Yeah, yeah, yeah, I heard the story, just drive.
Pire nuit depuis un mois.
Le lendemain matin, je me rendis à la garre vers huit heure trente et bien sur, le train avait encore plus de retard...Il me faut maintenant attendre jusqu'à 17h.
Eh bien voilà, Welcome to India my friend!

L'Inde c'est peuplé par le contraste; il y a les merveilles et la misère, il y a la beauté et la laideur, il y a la joie et la médiocrité totale.
L'Inde c'est vraiment le cul du monde...mais parfois un cul c'est beau.

4 commentaires:

Unknown a dit…

Wow Philippe,

Tu mènes une vie intense!
Merci pour cet article palpitant et ma fois pas mal drôle.

Take care of your body my son!

Naïma a dit…

Merci Phil pour ce beau réveil! Je me lève avec une histoire. j'ai hâte à la prochaine déjà. C'est agréable de te lire. Merci

Nana

Anonyme a dit…

haha "si paris est la ville lumiere Kolkatta est la ville poussiere" j'adore.

alors tu arrives quand a bangkok avec tout ca?

a+
marc-antoine

gablad a dit…

excellent mon phil, lâche pas tes écrits! ta dernière phrase est majestueuse, ça me donne le goût d'aller me saucer dans le brun! on se jase bientôt!